VIVE LA MUSIQUE
Une comédie en 4 actes, écrite et mise en scène par Jan Barbry.
On dit parfois que les petits villages de campagne se vident et sont condamnés à
une mort lente et silencieuse, que la vie y est triste, qu'il ne s'y passe jamais rien et que les gens s'y ennuient du matin au soir.
Ce n'est pas vrai! Ceux qui connaissent la vraie nature parfois si rude mais toujours prête à prendre la vie du bon côté de la population rurale, savent qu'un rien suffit pour enflammer les coeurs et mettre tout le village en émoi.
Le petit village paisible où se passe notre histoire ne fait pas exception à la règle. Tout va son petit train-train jusqu'au jour où l'on annonce l'arrivée d'un nouveau curé. Le marchand de charbons, le boulanger et un cafetier se concertent. Il faut profiter de cette occasion inespérée tombée du ciel pour faire la fête! Pas de fête sans musique et pas de vraie musique sans fanfare et... pourquoi pas une "nouvelle" fanfare avec des musiciens recrutés dans le village? C'est décidé!...
Seulement, il ne faudra pas le dire au sacristain, réputé pour sa mauvaise foi et capable de tout gâcher. Et c'est un succès fou. Les répétitions de plus en plus nom¬
breuses se prolongent tard dans la nuit. Les cafés font de bonnes affaires. Le village renaît et fait une cure de jouissance... surtout du côté des hommes!!!
Les femmes sont moins contentes et les disputes conjugales se multiplient. Finalement, elles décident de ne pas se laisser faire et elles s'adressent au sacristain qui propose de créer une chorale féminine... Il y a de l'orage dans l'air!
L'histoire ne décrit pas seulement le comportement tragi-comique de quelques habitants d'un petit village rural dans des situations pittoresques et farfelues, mais réfère avec amertume au déclin inexorable d'un grand nombre de ces petits hameaux et villages. L'intrusion de l'urbanisation, du dépaysement et de l'anonymité des habitants déteriore gravement l'esprit de soiidarité et la mentalité bon enfant si caractéristiques de nos villages. De plus en plus les valeu rs ancestrales, telles que l'engagement inné pour le bien-être de la communauté, le respect des traditions, la pratique de la foi et l'enrichissement culturel risquent de se perdre.
Espérons que cette tendance n'atteindra jamais des limites irréversibles et laissera de la place pour permettre aux villages de rester malgré tout des havres de paix et de chaleur humaine si rares et pourtant si indispensables dans notre monde actuel